Il existe en gros, deux modes qui sont utilisés en radio. Le mode conventionnel et le trunking.
Le mode "Conventionnel"
Ici, on peut trouver quelques variantes. Il y a les modes "simplex, duplex et half-duplex". Certains termes y sont rattachés comme RX et TX (RX étant l'abréviation pour "réception" et TX pour "transmission").
À la base, le mode simplex est le plus simple. On utilise qu'une seule fréquence et cela inclut la réception et la transmission. Ce mode peut être utile lorsqu'on a besoin d'une faible portée ou pour couvrir un territoire restreint. Malheureusement, on est à la merci de la puissance du radio et des obstacles ce qui pourrait nuire aux communications.
Au maximum, une radio mobile qui transmets en "simplex" aura dans de très bonnes conditions, une portée de quelques dizaines de kilomètres. Il faut se rappeler qu'en simplex plus on est haut, plus la portée sera grande. Ce mode est assez répandu et utilisé par certains services d'incendies, de sécurité, radio familiale (FRS) et même des services de police qui ne veulent pas qu'on entendre leurs conversations à des kilomètres, par choix (filatures). Ce mode n'est pas très coûteux.
Le mode "duplex" est largement utilisé surtout dans les grandes concentrations comme Montréal ou Québec. Un gain important gagné en distance. On utilise alors une répétitrice pour "redistribuer" le faible signal à une plus grande échelle. Pour ce faire, on a besoin de deux fréquences: une d'entrée et une de sortie (TX et RX). Comme pour le simplex, une radio mobile transmet en simplex sur une fréquence "A". Une tour reçoit ce signal et retransmet celui-ci sur une deuxième fréquence "B". C'est sur cette fréquence que tous les mobiles pourront entendre les conversations qui proviendront des autres unités, même s'ils se trouvent à des kilomètres de distance.
L'été (en général), à cause d'un phénomène météorologique, il se produit un rebondissement des ondes radio. Certains signaux se propagent donc à des centaines de kilomètres ce qui est toujours le bien venu pour nous, amateurs. Cette effet se produit souvent vers les 21h00 pour se terminer tôt le matin.
Le "half-duplex" est le mode qui est le moins utilisé mais qui a tout de même taillé sa place depuis pas mal d'années. C'est un choix beaucoup plus personnel que technologique. L'une des applications bien connues, c'est les taxis de Montréal. Pour éviter que les chauffeurs puissent se communiquer ou s'écouter entre eux, les radios mobiles sont programmés de manière à capter que la fréquence "B" qui est la voix de leur centrale. Toutes les transmissions qui parviennent de la fréquence "A" (donc les mobiles des taxis) sont entendues que par la centrale. De cette manière, pour suivre une conversation, il faut écouter les fréquences "A (le taxi) et B (la centrale)" simultanément. Ceci est dans le but d'éviter certains conflits entre chauffeurs.
Le trunking
Ce mode, qui a vu le jour dans les années 80, est là pour palier à un manque de disponibilité en fréquence. Avec la multiplication des usagers, il devenait urgent de trouver une solution pour le futur car on assistait à une congestion monstre au niveau de la gestion des fréquences radios.
Tout le monde voulaient des fréquences. Si ma mémoire est bonne, aux États-Unis, certains ont du céder des fréquences ou des bandes complètes au profit de nouveaux services. Aussi, les CTCSS (sub-tones) sont utilisés depuis plusieurs années dont le but est d'éliminer les interférences pour l?auditeur. L'élément clé dans tout cela est de pouvoir réutiliser la même fréquence mais pour des usagers différents. Il faut quand même que ceux-ci soient éloignés de quelques kilomètres, une règle de base et...une contrainte !
Le trunking, qui était alors utilisé en téléphonie devenait alors la solution miracle.
Ici, tout est en "duplex", en partant. Sans entrer dans des détails techniques avancés, on réservera un "groupe de fréquence" qui sera utilisé par un "groupe d'utilisateurs" au lieu d?employer une fréquence par usager.
La base du trunking est donc de partager un minimum de fréquences, fréquences qui seront disponibles pour de nombreux utilisateurs. Ce mode demande évidement des appareils beaucoup plus sophistiqués pour pouvoir suivre les conversations, que ce soit d'une radio mobile ou pour une écoute à partir d'un scanner. Donc, tout cela coûte très cher.
Prenons par exemple un système de 4 fréquences en mode EDACS (Enhanced Digital Access Communications Systems), l?un des modes trunking.
1- Fréquence A (DATA)
2- Fréquence B (voix)
3- Fréquence C (voix)
4- Fréquence D (voix)
Première chose, ce système a besoin d'une fréquence pour gérer le trafic vocal engendré par les usagers. C?est ce qu?on appelle un canal de contrôle et sur cette fréquence, on entendra que du DATA. Dans notre exemple, le contrôle va s?effectuer sur la fréquence A. Les trois autres fréquences servent aux transmissions vocales.
Le trunking s'appuit, comme je l'ai mentionné tantôt, sur un certain partage entre usagers. Si l'on sait par principe que les communications s'opèrent normalement sur quelques secondes, pour optimiser le tout, pourquoi ne pas remplir les moments "morts" sur des fréquences par d'autres conversations ?
Comme exemple, si un utilisateur utilise la fréquence B, le contrôleur sait à ce moment précis que la C et D sont disponibles pour des communications futurs. Un deuxième usager embarque sur le réseau et il utilise son groupe radio (l?équivalent d?un canal radio). Le contrôleur lui assignera la fréquence C. Il ne reste que la D disponible à cet instant. Le premier termine sa conversation et libère par le fait même la fréquence B. Pendant que le second utilisateur transmet toujours sur la fréquence C, le contrôleur sait que les fréquences B et D sont maintenant libres pour de prochaines conversations. Il acheminera la ou les prochaines conversations sur ces deux canaux disponibles. Sachez que tout ceci s'effectue dans l'ordre que de quelques secondes. C'est très rapide. Les usagers eux, n'y verront que du feu.
On peut établir qu'avec un système de 10 fréquences, il est possible de gérer jusqu'à 50 groupes radio différents ! On voit nettement le gain: 10 fréquences pour 50 groupes et non 50 fréquences pour 50 usagers. Les chances que les 50 usagers utilisent leur radio en même temps dans la même seconde, sont tout de même très minimes.
Le trunking est surtout présent dans les grandes villes comme Montréal, Québec ou Sherbrooke.
Dans un prochain article, (moi ou un autre, allez-y fort !), j'expliquerai plus précisément comment fonctionne le trunking, les différents modes et fournisseurs.
Le mode "Conventionnel"
Ici, on peut trouver quelques variantes. Il y a les modes "simplex, duplex et half-duplex". Certains termes y sont rattachés comme RX et TX (RX étant l'abréviation pour "réception" et TX pour "transmission").
À la base, le mode simplex est le plus simple. On utilise qu'une seule fréquence et cela inclut la réception et la transmission. Ce mode peut être utile lorsqu'on a besoin d'une faible portée ou pour couvrir un territoire restreint. Malheureusement, on est à la merci de la puissance du radio et des obstacles ce qui pourrait nuire aux communications.
Au maximum, une radio mobile qui transmets en "simplex" aura dans de très bonnes conditions, une portée de quelques dizaines de kilomètres. Il faut se rappeler qu'en simplex plus on est haut, plus la portée sera grande. Ce mode est assez répandu et utilisé par certains services d'incendies, de sécurité, radio familiale (FRS) et même des services de police qui ne veulent pas qu'on entendre leurs conversations à des kilomètres, par choix (filatures). Ce mode n'est pas très coûteux.
Le mode "duplex" est largement utilisé surtout dans les grandes concentrations comme Montréal ou Québec. Un gain important gagné en distance. On utilise alors une répétitrice pour "redistribuer" le faible signal à une plus grande échelle. Pour ce faire, on a besoin de deux fréquences: une d'entrée et une de sortie (TX et RX). Comme pour le simplex, une radio mobile transmet en simplex sur une fréquence "A". Une tour reçoit ce signal et retransmet celui-ci sur une deuxième fréquence "B". C'est sur cette fréquence que tous les mobiles pourront entendre les conversations qui proviendront des autres unités, même s'ils se trouvent à des kilomètres de distance.
L'été (en général), à cause d'un phénomène météorologique, il se produit un rebondissement des ondes radio. Certains signaux se propagent donc à des centaines de kilomètres ce qui est toujours le bien venu pour nous, amateurs. Cette effet se produit souvent vers les 21h00 pour se terminer tôt le matin.
Le "half-duplex" est le mode qui est le moins utilisé mais qui a tout de même taillé sa place depuis pas mal d'années. C'est un choix beaucoup plus personnel que technologique. L'une des applications bien connues, c'est les taxis de Montréal. Pour éviter que les chauffeurs puissent se communiquer ou s'écouter entre eux, les radios mobiles sont programmés de manière à capter que la fréquence "B" qui est la voix de leur centrale. Toutes les transmissions qui parviennent de la fréquence "A" (donc les mobiles des taxis) sont entendues que par la centrale. De cette manière, pour suivre une conversation, il faut écouter les fréquences "A (le taxi) et B (la centrale)" simultanément. Ceci est dans le but d'éviter certains conflits entre chauffeurs.
Le trunking
Ce mode, qui a vu le jour dans les années 80, est là pour palier à un manque de disponibilité en fréquence. Avec la multiplication des usagers, il devenait urgent de trouver une solution pour le futur car on assistait à une congestion monstre au niveau de la gestion des fréquences radios.
Tout le monde voulaient des fréquences. Si ma mémoire est bonne, aux États-Unis, certains ont du céder des fréquences ou des bandes complètes au profit de nouveaux services. Aussi, les CTCSS (sub-tones) sont utilisés depuis plusieurs années dont le but est d'éliminer les interférences pour l?auditeur. L'élément clé dans tout cela est de pouvoir réutiliser la même fréquence mais pour des usagers différents. Il faut quand même que ceux-ci soient éloignés de quelques kilomètres, une règle de base et...une contrainte !
Le trunking, qui était alors utilisé en téléphonie devenait alors la solution miracle.
Ici, tout est en "duplex", en partant. Sans entrer dans des détails techniques avancés, on réservera un "groupe de fréquence" qui sera utilisé par un "groupe d'utilisateurs" au lieu d?employer une fréquence par usager.
La base du trunking est donc de partager un minimum de fréquences, fréquences qui seront disponibles pour de nombreux utilisateurs. Ce mode demande évidement des appareils beaucoup plus sophistiqués pour pouvoir suivre les conversations, que ce soit d'une radio mobile ou pour une écoute à partir d'un scanner. Donc, tout cela coûte très cher.
Prenons par exemple un système de 4 fréquences en mode EDACS (Enhanced Digital Access Communications Systems), l?un des modes trunking.
1- Fréquence A (DATA)
2- Fréquence B (voix)
3- Fréquence C (voix)
4- Fréquence D (voix)
Première chose, ce système a besoin d'une fréquence pour gérer le trafic vocal engendré par les usagers. C?est ce qu?on appelle un canal de contrôle et sur cette fréquence, on entendra que du DATA. Dans notre exemple, le contrôle va s?effectuer sur la fréquence A. Les trois autres fréquences servent aux transmissions vocales.
Le trunking s'appuit, comme je l'ai mentionné tantôt, sur un certain partage entre usagers. Si l'on sait par principe que les communications s'opèrent normalement sur quelques secondes, pour optimiser le tout, pourquoi ne pas remplir les moments "morts" sur des fréquences par d'autres conversations ?
Comme exemple, si un utilisateur utilise la fréquence B, le contrôleur sait à ce moment précis que la C et D sont disponibles pour des communications futurs. Un deuxième usager embarque sur le réseau et il utilise son groupe radio (l?équivalent d?un canal radio). Le contrôleur lui assignera la fréquence C. Il ne reste que la D disponible à cet instant. Le premier termine sa conversation et libère par le fait même la fréquence B. Pendant que le second utilisateur transmet toujours sur la fréquence C, le contrôleur sait que les fréquences B et D sont maintenant libres pour de prochaines conversations. Il acheminera la ou les prochaines conversations sur ces deux canaux disponibles. Sachez que tout ceci s'effectue dans l'ordre que de quelques secondes. C'est très rapide. Les usagers eux, n'y verront que du feu.
On peut établir qu'avec un système de 10 fréquences, il est possible de gérer jusqu'à 50 groupes radio différents ! On voit nettement le gain: 10 fréquences pour 50 groupes et non 50 fréquences pour 50 usagers. Les chances que les 50 usagers utilisent leur radio en même temps dans la même seconde, sont tout de même très minimes.
Le trunking est surtout présent dans les grandes villes comme Montréal, Québec ou Sherbrooke.
Dans un prochain article, (moi ou un autre, allez-y fort !), j'expliquerai plus précisément comment fonctionne le trunking, les différents modes et fournisseurs.